Livre de garde d'une caserne.
Voici une page du livre de garde d’une caserne où l’on peut lire à 12 h 15 : « Trois coups de gong ont été donnés à la station pour annoncer la grève ».
Collection Michel Huneault

Au mois de décembre 1918, le monde municipal à Montréal est en ébullition. Les employés des divers services revendiquent le droit à la syndicalisation dans le but d’améliorer leurs conditions de travail. Malgré de longues négociations, dans la matinée du 12 décembre 1918, les employés déclenchent une grève. L’opinion publique et les journaux jouèrent un rôle décisif en prenant position en faveur des employés. Le premier ministre Lomer Gouin ainsi que l’archevêque Mgr Bruchesi s’impliquèrent directement. Les grévistes rentrèrent au travail 33 heures après le déclenchement de la grève, vers 21 h 30, le 13 décembre. Les pompiers obtinrent entre autres la création d’une seconde équipe de travail, faisant passer les semaines de travail de 141 à 84 heures.