Les avertisseurs d’incendie ou avertisseurs publics sont ces boîtes rouges qui étaient installées sur des poteaux ou sur un piédestal et qui contenaient un dispositif de transmission télégraphique. Ces boîtes, accessibles à la population, permettaient de signaler un incendie. Les premiers avertisseurs furent installés en 1862 et mis en fonction en 1863. Dès qu’un avertisseur était actionné, le signal correspondant parvenait au Central d’alarmes où se mettait en branle simultanément un timbre sonore, un voyant lumineux et un système de perforation que l’on appelait le registre télégraphique. L’opérateur transmettait ensuite ce signal à toutes les casernes. À la caserne, l’homme de garde comptait les cloches, vérifiait l’exactitude du numéro à l’aide du télégraphe, inscrivait l’information au livre de garde et consultait la carte d’attribution afin de vérifier en quelle alerte les véhicules de sa caserne étaient répartis.
Cependant, 90 % des appels parvenant des avertisseurs étaient de fausses alarmes. On décida donc de procéder progressivement à leur élimination. Ce travail s’effectua de juin 1979 au 12 janvier 1981. Les petites boîtes rouges ont donc protégé les Montréalais pendant 118 ans.