Au XVIIIe siècle, les intendants de la Nouvelle-France émettent régulièrement des ordonnances concernant les incendies et la façon de les prévenir. Par exemple, le 12 juillet 1734, l’intendant Gilles Hocquart émet l’Ordonnance pour prévenir et empêcher les incendies. Par celle-ci, il ordonne que soient distribués, dans quatre endroits stratégiques de la ville, des outils pour combattre le feu. Une première brigade composée de charpentiers, de maçons et de couvreurs est également formée. Dès le début d’un incendie, ces hommes doivent se rendre sur les lieux sous peine d’amende.
Connaissant une poussée démographique, Montréal est aussi confrontée à des problèmes d’approvisionnement en eau. L’alimentation se fait à partir des quelques puits creusés et à même la Petite Rivière, au sud-ouest, et la rivière Saint-Martin, au nord des remparts. Ce n’est que quelques années plus tard qu’un entrepreneur configure un système d’approvisionnement en installant une prise d’eau dans le fleuve Saint-Laurent assurant ainsi une alimentation constante.
Source : Le Feu Sacré. Une histoire des pompiers de Montréal. Éditions Stromboli, 2005.