Le 6 janvier 1998 commencent à tomber sur le sud-ouest du Québec plusieurs millimètres de pluie verglaçante. Au jour 3 de la tempête, soit le 8 janvier, la Ville de Montréal déclare l’état d’alerte et met en œuvre son plan de mesures d’urgence. L’équipe du Centre de sécurité civile de Montréal met à contribution son expertise dans la coordination des actions à poser.

Le centre de communications en sécurité incendie (CCSI) reçoit 5778 appels d’urgence en neuf jours, soit un nombre record. Le système de gestion des interventions subit son premier test crucial depuis sa mise en fonction en 1994 lorsque les préposés à la répartition du CCSI assurent le suivi de 992 interventions au cours d’une seule journée. Le personnel du service effectue pas moins de 8000 visites de domiciles.

Les pompiers combattent 43 incendies dont 24 sont directement liés à la tempête de verglas.

La hausse de température rend la nappe de glace qui recouvre la ville très dangereuse. Le déglaçage de plusieurs édifices et structures comme les ponts qui relient Montréal et la Rive-Sud s’impose. Les équipes de sauvetage en hauteur sont mises à contribution, jusqu’à 25 équipes de pompiers travaillent simultanément au déglaçage des toits du Vieux-Montréal.

La panne électrique qui sévit occasionne une interruption de service dans les usines de filtration d’eau, réduisant à zéro l’alimentation en eau potable du réseau d’aqueduc. Montréal est sur le bord de la catastrophe lorsque la situation se rétablit.

Cette catastrophe naturelle est un sinistre majeur duquel les services d’urgence et publics ont beaucoup appris quant à la planification et la coordination de leurs interventions ainsi que par rapport aux mesures préventives à mettre de l’avant. Depuis 1998, les redoux hivernaux font craindre une autre tempête de verglas que nul ne souhaite revivre.