Mégoïsme, n.m. : action d’écraser son mégot n’importe où. Ce geste qui semble banal comporte pourtant des risques d’incendies et de pollution.
Les mégots éteints dans des pots de fleurs ou plates-bandes peuvent être des sources d’incendies. En effet, la terre noire, le paillis ou toute autre matière similaire sont composés de tourbe, de mousse et de copeaux combustibles qui contiennent aussi des engrais chimiques. Lorsque ces matières sont mises en contact avec une source de chaleur, elles peuvent prendre feu.
Cette situation est d’autant plus dangereuse, car il peut s’écouler jusqu’à 4 ou 5 heures entre le moment où un mégot est écrasé et l’apparition des premières flammes.
En 2022, les feux de pots de fleurs ou de terrasses ont causé des millions de dollars en dommages et provoqué plus de 198 incendies à Montréal. La prudence est donc de mise dans le contexte où les températures clémentes lors du printemps favorisent davantage l’utilisation des terrasses, balcons et cours.
Si vous devez éteindre une cigarette à l’extérieur, il est fortement recommandé d’utiliser un cendrier qui résiste aux éléments extérieurs comme le vent. À la maison, vous pouvez utiliser une boîte de conserve d’une bonne profondeur, remplie de sable humide et déposée sur une surface incombustible. Si vous êtes en déplacement, vous pouvez utiliser un des multiples cendriers publics mis à votre disposition par la Ville ou encore un cendrier portatif. Il existe une grande variété sur le marché. Optez pour un modèle sécuritaire.
Mégots et pollution
En plus de causer des incendies, les mégots mal éteints dans des pots de fleurs et des plates-bandes causent de la pollution. Un seul mégot, si petit soit-il, est en partie composé de plastique et contient jusqu’à 7000 produits chimiques. Lorsqu’il est jeté au sol, il prendra environ 10 ans à se décomposer, laissant des traces dans notre environnement pendant toutes ces années.
Donnons-nous le mot, réduisons les feux et la pollution.