« Il était 16 heures tapant lorsque la cloche a sonné à la Caserne 61. Un citoyen venait d’appeler le 911 pour signaler un incendie hors de contrôle dans la cuisine de son appartement, situé au rez-de-chaussée d’un immeuble de 42 logements.
Cinq minutes plus tard, mes collègues et moi arrivions sur les lieux. J’ai rapidement remarqué un regroupement de locataires dans le stationnement de l’immeuble. De l’extérieur, aucune fumée ni aucune flamme ne semblaient émaner du bâtiment. Il faisait très froid, le mercure indiquait -15 degrés.
Le locataire dont l’appartement brûlait est venu à ma rencontre, dans tous ses états. Il m’a assuré que son logement était vide, en me pointant sa femme et sa fille parmi l’attroupement de personnes. Il m’a ensuite indiqué le chemin vers son appartement, le #102.
En ouvrant la porte-patio du logement, une fumée noire opaque est sortie sous pression. Des flammes bien visibles touchaient le plafond. J’ai aussitôt demandé à mon équipe d’installer un jet de protection pour maîtriser l’incendie.
Les équipes des casernes du secteur arrivaient à tour de rôle. Certains pompiers parcouraient les étages munis de leurs appareils respiratoires et cognaient bruyamment aux portes. D’autres procédaient à l’exploration des murs et des plafonds à la recherche de traces de carbonisation dans le logement incendié et aux étages, à l’aide d’une caméra thermique.
La dame de l’appartement d’en haut, le #302, n’avait pas d’avertisseur de fumée. Alors que la fumée prenait place dans son logement, elle dormait à poings fermés. Si les pompiers n’étaient pas intervenus, sa vie aurait pu être en danger, d’où l’importance de se prémunir d’un avertisseur de fumée à la maison.
Il y a tellement de fumée lors d’un incendie que ça détruit les biens et les effets personnels : les murs, les vêtements, les couvertures, tout y passe ! Les biens des locataires de l’appartement #102, de même que ceux des deux appartements au-dessus, ont été largement endommagés à cause de la propagation de l’incendie par la hotte de cuisine.
L’intervention a duré près de trois heures. Le Chef aux opérations et moi avons ensuite discuté avec le citoyen de l’appartement où l’incendie s’était déclaré. Ce dernier, soulagé, nous a confirmé que c'est son avertisseur de fumée qui les a protégés, ses proches et lui. C’est en entendant le bruit strident retentir qu’il a pris connaissance du feu indésirable qui s’était installé chez lui.
Après chaque intervention, je me fais toujours un devoir de vérifier si les citoyens possèdent un avertisseur fonctionnel dans leur logis. L’avertisseur de fumée sauve des vies ! »