Explosion du Cymbeline.
Le 17 juin 1932, les pompiers sont appelés à la Vickers, sur le navire Cymbeline, où une importante explosion eut lieu. Après l’arrivée des pompiers, une seconde explosion se produisit, tuant trois pompiers et faisant disparaître le directeur Raoul Gauthier.
Archives de la Ville de Montréal
Le pétrolier Cymbeline.
Collection Jean-François Courtemanche
Raoul Gauthier.
Le directeur du Service des incendies de Montréal, Raoul Gauthier, décédé lors de l'explosion.
Collection du Musée des pompiers auxiliaires de Montréal
Explosion du Cymbeline.
Le pétrolier Cymbeline.
Raoul Gauthier.

Le pétrolier Cymbeline se trouvait dans la cale sèche Duke of Connaught de la Canadian Vickers du port de Montréal, secteur Maisonneuve. Après s’être échoué près de l’île d’Anticosti, le navire devait subir des réparations.

Le 17 juin 1932, l’équipe d’entretien de nuit s’affairait à réparer les avaries sur le pont et sur la coque. Des soudeurs chauffaient des rivets et des plaques d’acier. Une explosion eut lieu à 3 h 55. Les ouvriers qui travaillaient au fond de la cale sèche périrent. Des hommes qui s’activaient sur le pont furent projetés à une soixantaine de pieds par le souffle.

Avant de lancer ses hommes à l’attaque du brasier, le directeur du Service des incendies de Montréal, Raoul Gauthier, s’était assuré qu’il ne restait aucune trace d’huile dans les soutes du navire. Malgré ces précautions, une seconde explosion, encore plus puissante et meurtrière, se produisit à 4 h 30 alors que le directeur Gauthier ainsi que les pompiers Louis de Brienne de la caserne 45 et Lucien Hamelin de la caserne 36 se situaient au-dessus du lieu de la première explosion. Ils furent catapultés avec d’autres employés de la Vickers dans un bassin d’eau.

Napoléon Henrichon, un pompier de la caserne 45, arrosait le brasier depuis le pont du Cymbeline, fut électrocuté par des fils électriques. Une partie de la paroi de la cale sèche fut propulsée 100 pieds plus loin.

Le brasier resta allumé pendant 14 heures. Un scaphandrier entreprit la fouille du bassin et les pompiers inspectèrent la cale du Cymbeline durant des jours pour retrouver les corps des victimes.

Trente personnes trouvèrent la mort, dont le directeur du Service des incendies de Montréal, Raoul Gauthier, et trois autres pompiers. Trente-cinq personnes subirent d’importantes blessures.

La veille de la découverte du corps, le frère André, un grand ami du directeur Gauthier, s’était rendu sur les lieux du sinistre. Il s’était approché du quai et avait prononcé une courte prière afin que l’on retrouve le corps du directeur. Il y avait aussi lancé deux médailles dans le bassin. Ce fut, dit-on, précisément à l’endroit où il lança les médailles que le corps revint à la surface.

Source : Le Feu Sacré. Une histoire des pompiers de Montréal. Éditions Stromboli, 2005.

Funérailles civiques (22 juin 1932)

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Les funérailles des pompiers décédés sur le Cymbeline. Le cortège funèbre défila devant une foule de 50 000 personnes.

Source
Collection Raymond Beauvais
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Légende

Les corps des pompiers furent exposés en chapelle ardente au quartier général de la caserne 20. Des funérailles civiques eurent lieu le mercredi 22 juin 1932 à la Basilique Saint-Jacques-le-Majeur (Marie-Reine-du-Monde).

Source
Collection du Château Ramesay