À 19 h 58, le 15 mai 1981, les pompiers sont appelés afin de répondre au 360 rue des Récollets à la suite d’un appel logé par un passant qui a remarqué de la fumée et des flammes s’échappant d’un quai de chargement à l’arrière de cet édifice. Les pompiers de la caserne 3 arrivent les premiers sur les lieux et immédiatement l’officier fait transmettre à la centrale des communications qu’une intervention est nécessaire. Mais vu l’ampleur de l’incendie en quelques instants les 2e, 3e 4e et 5e alarmes sont transmises et environ 200 pompiers sont maintenant mobilisés pour combattre le feu. L’étroitesse des rues du secteur complique le travail des pompiers et cela devait contribuer au drame qui allait se jouer quelques instants plus tard. Constatant le danger, le directeur Jean-Paul Moineau, ordonne aux pompiers d’évacuer le bâtiment et prépare plutôt une attaque par l’extérieur. Les pompiers procèdent donc à l’installation de lances sur les toits des bâtiments voisins afin de rejoindre plus efficacement le cœur des flammes. Mais à 23 h 00, sans aucun signe annonciateur, un bruit effroyable se fit entendre. Le feu qui faisait rage depuis trois heures eut raison de la charpente d’acier des trois étages supérieurs (la structure des quatre étages inférieurs était faire de bois) entraînant dans sa chute les planchers ainsi que le parement de pierre sur la rue des Récollets, laissant peu de chance aux pompiers. Ils tentèrent de se mettre à l’abri, mais dépendant de la direction qu’ils avaient choisie trois d’entre eux furent mortellement atteints par les débris du mur. Il s’agit de lieutenant Rolland Lapointe de la caserne 3, du pompier Yvon Cyr de la caserne 5 ainsi que du pompier Paul Dolbec de la caserne 9. De plus, neuf autres pompiers furent blessés, certains grièvement.