Le 6 avril 1963, 200 pompiers étaient présents après une troisième alarme sur la rue Ste-Catherine Ouest, au coin de la rue St-Urbain. L’incendie avait été déclenché vers 15 h 40 par une explosion dans un atelier de réparation au deuxième étage de l’annexe du magasin de meubles Woodhouse. Alors que le sinistre était pratiquement maîtrisé et que le déblayage avait même débuté, le toit et les planchers du troisième et quatrième s’effondrèrent dans un bruit de tonnerre. Au moins une quinzaine de pompiers se trouvaient alors au deuxième étage. Plusieurs purent s’échapper ou être secourus, mais quatre d’entre eux restèrent coincés sous les débris. Les sirènes des ambulances retentirent à travers la ville alors que 25 pompiers furent emmenés vers différents hôpitaux. Deux des quatre prisonniers étaient conscients et purent parler à des officiers. Peu après 20 h, la docteure Geneviève DeGroot, une interne de l’hôpital Notre-Dame, enfila des vêtements de pompiers et, suivant un officier, se glissa dans les ruines fumantes. Avant elle, plusieurs médecins avaient refusé de le faire. Rampant sur le plancher jusqu’au pompier Gingras coincé par les jambes depuis déjà plus de deux heures, elle put lui injecter une dose de morphine. Elle ne put cependant atteindre Leggett qui se trouvait un peu plus loin. Des quatre pompiers, seul le pompier Gingras survécut après être resté prisonnier plus de cinq heures. Les victimes sont les pompiers Robert-William Leggett et Patrick McManus de la caserne 10 et le pompier Marcel Rémillard de la caserne 1.